Mardi 4 juillet, vers minuit, je tourne le bouton de la TV. Miracle! enfin un député communiste, en la personne de Fabien Roussel, participe à un débat. Le nouveau parlementaire du Nord a brisé une sorte de secret bien gardé par l’essentiel de la presse : il y a un groupe avec des communistes à l’Assemblée nationale et un groupe communiste au Sénat. Ensemble, ils sont une trentaine de parlementaires, par exemple plus que ceux de la France Insoumise. Ils étaient les plus nombreux à boycotter le Congrès (Sénat + Assemblée nationale), mais les journalistes ne les ont pas vus. De même, l’intervention remarquable de Sébastien Jumel, député-maire de Dieppe, à l’Assemblée bationale suite à l’intervention du Premier ministre, a totalement été ignorée par la presse. Il y a donc 11 députés communistes qui siègent au Palais-Bourbon et mis à part Marie George Buffet et André Chassaigne, tous sont de nouveaux élus. Je pourrais citer Pierre Dhareville, Elsa Faussillon, Hubert Wulfranc… Avec leurs collègues du Sénat, ils sont plus de 25 à défendre l’idée d’une autre société fondée sur la transformation sociale et environnementale. Ils seront là pour défendre les attaques contre le code du travail, la santé publique, la retraite, le pouvoir d’achat, la paix… Alors si l’on compte l’existence des deux groupes parlementaires, et même si l’on ne compte que celui de l’Assemblée nationale (16), le temps de parole et la fréquence des passages télés, le nombre d’articles dans les journaux et leur place, doit être équivalente à de nombreuses autres formations représentées au Parlement, ou alors cela veut dire que la parole communiste reste la plus redoutée.

Nicolas Garcia.