Absent pour des raisons personnelles de l’Universitat Catalana d’Estiu,  j’ai tout de même suivi sur YouTube le débat sur la loi Molac retoquée par le conseil constitutionnel. Ce débat, ou plutôt cette succession d’interventions très intéressantes avec  le député Paul Molac porteur de cette loi votée par une large majorité du parlement et du Sénat, avec le député Christophe Euzet, chargé par le Premier Ministre avec son collègue Yannick Kerlogot d’atténuer les conséquences du choix des prétendus « sages » en trouvant un compromis acceptable. Pour info le conseil constitutionnel a retouché la loi déclarant de manière surprenante comme anticonstitutionnel l’usage des accents diacritiques et surtout l’enseignement en immersion. Participaient aussi au débat  Alà Baylac – Ferrer (Universitat de Perpinyà Via Domícia i Institut d’Estudis Catalans), Joan Francès Albert (copresident de la Confederacion de Calandretas), Elena Gual (directora de l’Escola Arrels-Vernet de Perpinyà) et comme modérateur, Joan Becat (Institut d’Estudis Catalans).

Pour le dire de manière simple, il suffirait pour régler le problème, sinon de supprimer l’article 2 de la constitution, au moins de modifier celui-ci comme le propose Paul Molac « C’est une option! » s’est écrié le député C. Euzet sans grande conviction et en développant tous les obstacles qui pourraient empêcher cette modification constitutionnelle, en vertu de quoi il propose de contourner le problème en conciliant les points de vue ou en demandant aux divers candidat.e.s à la présidentielle ce qu’elles ou ils comptent faire sur le sujet.
En vérité je pense que la question est plus profonde et d’une certaine manière plus grave.
Quel avenir a notre république française avec ses spécificités, notamment celle d’une unicité territoriale de service public qui en principe offre à chaque citoyen.ne.s une égalité d’accès au tarif identique?
A mon avis, il est évident que la République Française n’a que peu d’avenir si elle n’évolue pas rapidement sur la question citoyenne (démocratie participative légalisée), démocratique (présidentialisme, souveraineté communale, changement de République …), sociale (Développement des services publics, droit à l’emploi, retraites etc..).

Elle n’a pas plus d’avenir si elle ne fait pas des langues,  des cultures, de la diversité qui l’a composent un atout (ce qui va plus loin que la reconnaissance) et donc de permettre l’enseignement immersif si possible dans le service public ce qui pose la question de l’intégration des écoles associatives immersives dans le services public avec une clause de retour au cas où l’État revienne sur ses positions. C’est dans cette « révolution républicaine » que l’idée chère aux philosophes Grecs, aux Lumières et  bien des peuples dans le monde peut se ressourcer et rejeter les tendances autoritaires voire fascistes qui progressent un peu partout dans le monde.

Nicolas Garcia.