Même en campagne sur la quatrième circonscription des PO pour soutenir, à titre personnel, les candidats de gauche Alexandre Reynal et jacques Fajula, je suis toujours communiste. Je ne cherche pas à me placer, ni à préserver un poste, chacun sait dans mon entourage que je ne briguerai pas d’autres mandats à la fin de ceux que j’exerce aujourd’hui.
Je ne suis en accord ni avec ces éléphants du PS qui ont presque tué la gauche, c’est d’ailleurs pourquoi je refuse désormais de me ranger derrière un nouveau pachyderme. Je ne suis pas plus d’accord avec les communistes «étroits« qui ont fait croire qu’une candidature communiste à tout prix à la présidentielle règlerait tous les problèmes du parti et tout de suite après ont signé sans condition un accord dangereux au sens où, selon moi, il compromet toute construction durable en France d’une gauche sociale et écologiste. Même aux pires temps de l’hégémonie socialiste nous ne l’avions pas accepté dans de telles conditions. Je ne sais pas si Alexandre Reynal sera un député exceptionnel, il sera en tout cas meilleur que ceux que nous avons aujourd’hui. En revanche, ce que je sais, mon expérience et mes tempes grises me le confirment, c’est que pour avoir un premier ministre de gauche dans les conditions difficiles d’aujourd’hui (un président de droite ) il faudra un maximum de députés de gauche et écologistes. Que personne n’en doute je le souhaite! Dans cette circonscription les seuls à gauche qui aient une chance de gagner au second tour sont Reynal – Fajula, voilà pourquoi je fais tout pour qu’ils passent le premier. Comparé à cette réalité locale que pèse un accord signé à Paris? Pour moi le devoir d’un progressiste est de ne pas mettre en œuvre un accord qu’il considère à terme dangereux pour le peuple. Les raisons de mon soutien sont à la fois plus profondes et plus futiles. Profondes parce qu’n France, je le sais maintenant, une politique de gauche sociale et écologiste durable ne peut exister si elle est fondée sur un tel accord électoral où la volonté d’humilier ses partenaires le dispute à une hégémonie basée sur le charisme d’un seul individu ou le résultat d’une seule élection, propice au vote utile par ailleurs. Il y en a marre de ces victoires éphémères qui à la fin se transforment en défaites, toujours pour les mêmes. Historiquement et culturellement depuis la Révolution Française, le pluralisme politique et la diversité des sensibilités, sont une réalité de notre pays (ça a donné entre autre le Front Populaire, le Conseil National de la Résistance, 1981, la victoire de la gauche plurielle en 1997…). Raison plus futile aussi, même si la fidélité en amitié et la loyauté devraient être des valeurs essentielles pour une femme ou un homme politique, je soutiens un ami en la personne de Jacques Fajula (suppléant d’Alexandre Reynal), premier adjoint de la ville D’Elne (ce qui n’implique pas le soutien de la majorité municipale), Jacques que tout le monde connait à Elne est toujours resté fidèle à sa parole et à ses engagements. Un homme de cœur et généreux qui saura dire le cas échéant ce qui ne va pas.
Nicolas Garcia