Le lieu sur lequel l’école associative immersive en Catalan La Bressola a jeté son dévolu est le couvent Sainte Claire situé dans le quartier du Vernet à Perpignan. Les dirigeants de l’école catalane avait déjà tiré des plans sur une comète répondant aux besoins qui se font sentir de plus en plus en terme de places de collège et lycée proposant un enseignement en catalan en immersion. Les élus de Perpignan rencontrés durant l’été semblaient ne pas être intéressés par l’ancienne bâtisse occupée encore par quelques sœurs Clarisses. Tout juste quelques inquiétudes pour l’inondabilité de la zone mais rien d’insurmontable apparemment. Les choses semblaient donc bien engagées quand tout à coup Louis Alliot, le maire LePeniste de Perpignan,  s’est pris d’amour pour le bel édifice et a décidé de le préempter au nom de sa politique patrimoniale. Dès lors chacun imagine la colère de la Bressola et au delà de tous les défenseurs de la langue et de la culture catalane, mais aussi d’institutions comme le Département, la Région et de nombreuses communes y compris de la communauté d’agglomération de Perpignan. Tout ce beau monde s’est retrouvé samedi 23 octobre à 11H00  place de Catalogne (la bien nommée), pour manifester contre la décision du maire de Perpignan mais aussi quelque part pour exprimer la nécessité quoi qu’il arrive de trouver une solution à ce problème qui empêche beaucoup de jeunes de notre département d’apprendre le catalan après le primaire voir après le secondaire. Au delà des scandaleuses positions anti-catalanes de Louis Alliot, résoudre la question est aussi la responsabilité de toutes les collectivités concernées.  Cette manifestation, à laquelle ont participé près de 2500 personnes, a connu un véritable succès qui en appelle d’autres. La première vraie manifestation contre un choix politique du maire extrêmement à droite de Perpignan, elle est l’œuvre de la mouvance catalaniste, celles et ceux que le maire de Perpignan a traité d’intégristes et d’indépendantistes catalans.

Nicolas Garcia.