C’est une aberration, un scandale, une ânerie … les mots me manquent pour dire ce que je ressens face à la décision du Conseil d’État d’annuler les articles essentiels de la loi dite Molac sur les langues régionales. Notre pays n’en finit pas de s’en prendre à ce qui est un atout, une richesse, un patrimoine, nous parlons là des langues régionales et au delà des langues de France. Le député breton, Paul Molac, a fait voter au parlement, par une large majorité des présents, une loi qui reconnait, protège, permet l’enseignement des langues dites régionales en immersion et accepte les signes diacritiques (accents, tilde bretonne etc). Un groupe de parlementaires essentiellement « macronistes », pilotés par le ministre de l’éducation nationale, a saisi le conseil constitutionnel qui a annulé deux articles de la loi prétextant l’article 2 de la constitution selon lequel  la République n’a qu’une langue : le Français. Premier article sur les accents et le second sur la possibilité de pratiquer l’enseignement immersif, dans le public comme dans le privé.

A partir de là, même l’immersion pratiquée dans les écoles associatives, et qu’il serait malin d’intégrer dans l’école de la République, peut-être interdite. Voilà pourquoi je participerai à la manifestation pour défendre la loi Molac, la langue et la culture catalanes, pour modifier l’article 2 de la constitution qui dit que le Français est la langue de la République et donc qu’aucune autre ne peut la supplanter. L’État défend l’idée Républicaine en se montrant incapable, contrairement à d’autres pays tout aussi démocratique que la France, de tirer partie comme d’une richesse, d’un véritable atout, de cette diversité linguistique et culturelle. Rendez-vous donc  samedi 29 mai à 15H00, place de Catalogne. Perpignan.

Nicolas Garcia.