Samedi 18 décembre l’association pour « La défense et la promotion des races locales en pays catalan » invitait au restaurant « Le Yucca » de Perpignan une bonne trentaine d’élus locaux, sous préfet, paysans, éleveurs, amis de la Generalitat de Catalunya … pour présenter les vertus gustatives de la vache de l’Albera ou vache Massanaise, son intérêt pour lutter contre l’incendie et tous les atouts que pouvaient constituer son élevage. Cette bête redevenue presque à l’état sauvage (elle se nourrit de ce qu’elle trouve dans les bois et prés, elle ne connait ni abri, ni vétérinaire et vêle seule) se promène de part et d’autre tantôt en catalogne du sud tantôt en catalogne  du nord, d’où le projet européen transfrontalier Interreg – Poctefa « Albéra-Pastur » qui concerne cette vache bien de chez nous. Avec ma collègue de Prades Aude Vives, vice-présidente du Département, nous étions présents.

Après la présentation de :

– Éloi Bélier un jeune futur éleveur;

– L’histoire de ces vaches divagantes, parfois agressives, qui sont passées d’être un problème entre États français et espagnols à devenir un objet de coopération transfrontalière pertinent à bien des égards;

– L’appellation « Carn de Bosc » (viande des bois) qui concerne d’autres races autochtones élevées au sylvopastoralisme comme la chèvre catalane récemment sauvée de l’extinction;

les convives ont pu déguster dans l’assiette le goût exceptionnel de cette chair nourrie de serpolet, bruyères, cistes, chênes, châtaignes, houx… bref de tout ce que ce ruminant a demi sauvage trouve sur les Albères. Une belle initiative de mise en avant un autre aspect du patrimoine catalan transfrontalier, de laquelle Slowfood et l’ami Jean Lhéritier sont partenaires.

Nicolas Garcia.