Il ne pleut toujours pas dans la plaine du Roussillon et le déficit des nappes, le niveau des fleuves et des barrages atteint un seuil de gravité historique. Nous sommes partout en niveau d’alerte sécheresse renforcée et l’été dernier nous sommes passés très près de la catastrophe. Le déficit pluviométrique actuel nous annonce une situation très dégradée pour la prochaine belle saison tant les pluies d’automne sont irremplaçables pour la recharge des nappes notamment. Des communes commencent à manquer d’eau dans le département et ce n’est manifestement qu’un début. Depuis quelques années le Département travaille en direction et avec les collectivités pour impulser un syndicat départemental de sécurisation et de production d’eau potable. Ce syndicat serait composé de toutes les communes, communautés de communes ou syndicats qui ont la compétence de l’eau, afin de sécuriser et de protéger la ressource et, par le biais des maillages, du transport de l’eau, veiller à ce que personne ne manque d’eau potable. Une sorte de sydetom de l’eau. Le Département n’y siégerait pas afin de mieux pouvoir soutenir financièrement les investissements de cette structure. Notre territoire souffre autant d’un problème de ressource que d’un problème de gestion de celle-ci, nous pouvons agir collectivement pour éviter le pire, mais le temps presse. Certaines collectivités ont bien compris l’enjeu et travaillent à la création de ce syndicat, ce sont les moins importantes démographiquement. Malheureusement les plus grandes, qui se croient à l’abri de toute pénurie d’eau, hésitent à jouer le jeu et c’est préjudiciable à tous. Pourtant nous l’avons vu cet été, personne n’est à l’abri du réchauffement climatique et du manque d’eau. Pour éviter la crise de l’eau, il convient de vite sortir des égoïsmes, de la politique politicienne et de continuer à débattre de la gestion commune de l’eau pour le plus grand bien de toutes et tous.
Nicolas Garcia