Mercredi 22 juin sera-t-il un jour à marquer d’une pierre blanche pour celles et ceux qui ont le catalan au cœur? En effet le Département, la Région, l’État, dans les locaux de l’université de Perpignan qui abritent l’Office Public de la langue Catalane (OPLC), ont signé un accord cadre visant à ce que dans 10 ans, 100% des élèves de la maternelle à l’université puisse apprendre le catalan. Voilà un fait déterminant et remarquable pour l’enseignement et la pratique quotidienne de la langue catalane. Il faut maintenant se donner les moyens d’atteindre cet objectif digne d’un record du monde (il faudra par exemple multiplier par 10 le nombre d’enseignants capable de s’inscrire dans l’application de l’accord). Au delà des débats sur « y arrivera – y arrivera pas! », amener l’État français, parmi le plus jacobin d’Europe, à s’engager était inespéré. Reste du côté du Département, de la Région, des associations … à le pousser à tenir ses engagements et à tenir les leurs propres.
En quelques années, et modestement on peut dire que le Département n’y est pas pour rien, les actions pour le catalan et le renforcement des liens avec le principat de Catalunya et au delà les pays catalophones ont significativement progressé. Certes nous sommes très en retard sur l’enseignement et l’usage de la langue, mais comme de bons permaculteurs nous nourrissons et préparons le sol dans lequel nous voulons obtenir des progrès significatifs en la matière. Ainsi il faut mesurer ce qui a avancé avant et ce qui est prévu après l’initiative du jour :
– création de l’Office Public de la Langue Catalane (OPLC), cheville ouvrière de cet accord cadre;
– multiplication et accélération des projets et rapprochements transfrontaliers avec le reste des « pays » où le catalan est institutionnel notamment le principat de Catalunya et l’Andorra;
– récente signature à trois institutions pour la première fois (Département66, diputacio de Girona, Generalitat de Catalunya) d’un autre accord cadre qui permette de concrétiser et de développer l’espace catalan transfrontalier;
– lancement imminent par le Département d’une concertation pour remplacer « Pyrénées Orientales » par un nom plus en phase avec son identité culturelle et son histoire;
– Une multitude d’autres initiatives comme la modification du règlement intérieur de la ville d’Elna afin de pouvoir délibérer en catalan; la multiplication des « semaines » catalanes dans de nombreuses communes…
Espérons que toutes ces initiatives créent les conditions d’une progression de l’enseignement et de l’usage quotidien du catalan.
Nicolas Garcia.

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