A près de 87 ans Henri Costa, dirigeant du Parti Communiste Français au plan national et dans les Pyrénées – Orientales de 1973 à 1982, s’est éteint dans le Gard et sera enterré jeudi à Maraussan dans l’Hérault commune où il est né le 27 mars 1935 et où son père repose. Ouvrier de la métallurgie puis du textile; militant du PCF et de la CGT du Gard, de Paris ; conseiller général du canton de Perpignan V (ouest)- Canohès – Toulouges.
Henri Costa fut d’abord, à partir de 1949, ouvrier métallurgiste à Béziers (Hérault). Il alla ensuite travailler dans le textile au Vigan (Gard). Militant de la CGT, il fut, en 1959, secrétaire de l’Union Locale CGT de cette commune cévenole.
Adhérent du PCF en 1954. Dès 1966, il accéda au secrétariat à l’organisation de l’importante fédération du Gard. Il suivit une école centrale de quatre mois, puis le secrétariat national du PCF, ratifia son envoi pendant un an à l’école de Moscou. En 1970, le PCF le chargea d’une mission ultra confidentielle à Cuba. Il demeura dans ce pays pendant dix mois, officiellement en tant que « directeur du tourisme ». En fait, il était chargé de renouer les liens entre le PCF et le PC cubain, rompus de fait depuis 1968. Sa mission fut couronnée de succès.
En 1973, il succède à Joseph Albert, au secrétariat de la fédération communiste 66. Il conserva ces fonctions jusqu’en 1982.
Henri Costa fut conseiller général (1976 – 1982) du canton de Perpignan V (regroupant les quartiers périphériques de Saint-Martin et de Saint – Assiscle et les deux communes suburbaines de Toulouges et Canohès). Cette élection se traduisit, au plan départemental, et contrairement à ce qui se passait ailleurs, par une forte poussée électorale du PCF et un recul relatif du PS. On peut dire qu’elle marqua l’apogée de l’influence électorale communiste au plan départemental et au Conseil Général. Des manœuvres post-électorales entre une partie du PS et la droite empêchèrent André Tourné (PCF) de devenir président du Département.
Aux élections cantonales de 1982, il perdit son siège de conseiller général qui fut enlevé au deuxième tour de scrutin par le candidat socialiste, Daniel Gineste.
Il fut également candidat aux élections municipales des 13 et 20 mars 1977 à Perpignan, en seconde position, sur la liste d’union de la gauche conduite par René Argeliès, radical de gauche. Cette liste fut battue au second tour par celle du maire sortant, Paul Alduy.
Henri Costa fut candidat à l’élection législative de 1978 dans la 1re circonscription des Pyrénées-Orientales « réservée » antérieurement à son prédécesseur au secrétariat fédéral. Au 1er tour, il recueillit 23 768 voix, 25,1 % des suffrages exprimés, en deuxième position, après Paul Alduy, député sortant. Au 2e tour, il affronta Paul Alduy, bénéficiant du désistement du socialiste Michel Jomain, de Georgette Lopez (PSU) et de Michel Balat (LCR). Il fut battu de peu avec 47 886 voix contre 51 104 à son adversaire. Il fut à nouveau candidat dans la même circonscription aux élections législatives de juin 1981. Avec 19 278 voix (23,05 % des suffrages exprimés), il arriva en troisième position, derrière Paul Alduy, député sortant, et la candidate du PS, Renée Soum qui l’emporta au second tour avec 58,33 % des voix et grâce, principalement au report des voix communistes.
En 1982, il fut chargé par le Comité Central du PCF, d’abord de la politique extérieure (Europe), ensuite du secteur public et nationalisé avant d’être affecté aux cadres du PCF.
Henri Costa prit sa retraite en 1995, revint dans les Pyrénées-Orientales et fut un temps, à partir de 1996, membre du comité fédéral du PCF départemental. En décembre 2006, il quitta les Pyrénées-Orientales pour s’installer à Lézan (Gard). Henri, son élégance, son engagement, sa hauteur de vue, sa finesse a marqué plusieurs générations de militants communistes.
Nicolas Garcia.
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