Je ne peux pas soutenir ou défendre une occupation de ce type dans un immeuble privé, appartenant à des salariés dont c’est probablement le seul bien, par ailleurs mis en vente. Un bâtiment insalubre et dangereux où les personnes sont entrées par effraction et demeurent illégalement. A chaque instant elles sont en danger et mettent aussi en péril leurs voisins, risque incendie et sanitaire, effondrement… Nul ne peut couvrir et assumer cette responsabilité surtout pas la commune ou le propriétaire, d’ailleurs à ma connaissance très peu associations soutiennent la manière d’agir de cette dizaine d’individus. Ma vie militante m’a conduit à soutenir et même à participer à de nombreuses ouvertures de squats, c’était toujours pour des personnes déboutées d’un droit après avoir fait des démarches pour jouir de ce droit, c’était essentiellement dans des bâtiments publics fermés, suffisamment salubres ou rendus salubres par les associations et surtout sécurisées pour les familles souvent avec des enfants que l’on y installait. À ELNE ce n’est pas le cas, ces « squatters » ne sont pas connus dans la commune et avant l’occupation, ils n’ont jamais chercher à rencontrer, ni moi, ni les services sociaux, n’ont déposé aucune demande de logement, de dossier Droit Au Logement Opposable, ni même fait connaître leur difficulté pour se loger (si tant est que ce soit vrai). A posteriori les services municipaux ont eu contact par téléphone et leur ont vivement conseillé de faire des démarches rapides pour se loger… fin de non-recevoir. Ils mentent sur tout le déroulement de l’occupation, par ailleurs honte à celles et ceux qui tentent de faire un rapprochement entre cette occupation et l’histoire de Maternité, des migrants ou même des sans papiers. Le comportement de ces personnes nuit gravement au travail fait depuis toujours par les associations, les militants politiques, syndicalistes, citoyens pour loger y compris par l’occupation forcée des familles réellement en difficultés et privées de certains de leur droit dont celui au logement.
Nicolas Garcia.
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