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Lettre de Lucia à son fils déposée en cachette à une inconnue sur le quai de la gare de narbonne
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La foule présente et émue lors de la prise de parole d’Edouard (Didi) survivant de la rafle du 26 août 1942 à Llo
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Le public assiste nombreux à l’inauguration de l’aire de jeu de Llo 26 08 22
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Inauguration de l’aire de jeu
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Inauguration du sentier géologique Llo 260822
Sous un beau soleil de montagne, c’est à une belle et émouvante journée que j’ai assisté en remplacement de Hermeline Malherbe retenue par ailleurs. Dès 10H30 inauguration du sentier géologique qui permet de comprendre et de voir comment au fil des siècles se sont construites nos Pyrénées. En suivant aux côtés de Jean Marie Mas, le maire de Llo, de mon ami et collègue Michel Garcia, Maire de Matemale, conseiller départemental et président du PNR (parc naturel régional), nous coupions le ruban d’une aire de jeux bien financée par le Département comme le sentier géologique d’ailleurs. Le moment le plus fort et le plus émouvant arrivait aux environs de midi devant un public fourni. En effet il y a 80 ans, jour pour jour, les autorités de vichy déclenchaient une rafle massive dans tous les départements du sud de la France (zone dite libre), donc aussi le notre, pour arrêter et livrer aux nazis 10000 juifs étrangers aux allemands. Heureusement ces objectifs funestes ne seront atteint que partiellement et finalement elles et ils seront moins de cinq mille à être arrêtés. Parmi eux 8 femmes juives liées à la Maternité d’Elne (puis une neuvième en 1943) auxquelles la commune d’Elne rend hommage ce soir 26 août à 18H00 en la Maternité. Parmi elles et eux aussi Lucia et Raphaël Drommelschlager qui, grâce à un incroyable instinct maternel, eut juste le temps de cacher chez des voisins leur fils de deux ans Édouard qui a survécu et était présent à Llo ce midi. Ses parents ainsi que son grand père furent arrêtés par la police et la gendarmerie françaises (l’occupant n’avait pas encore franchi la ligne de démarcation). Ils furent ensuite exterminés à Auschwitz et Sobibor. La maman de Didi (Édouard) eut la force depuis le wagon qui l’amenait à Drancy, via Rivesaltes, de remettre une lettre à une femme qui se trouvait sur le quai de la gare de Narbonne. Cette lettre (voir photo) n’arrivera que 43 ans plus tard au fils, sauvé par la famille et par le mutisme de la population de Llo, qui sera à la fin de la guerre élevé par une tante.
Chacun imagine l’émotion au moment de la lecture de cette lettre par une lycéenne et du dévoilement de la plaque de rue qui désormais portera le nom de Lucia et Raphaël Drommelschlager auquel nous associerons aussi Nathan, le grand père arrêté, relâché, puis arrêté de nouveau et mort dès son arrivée au camp de Sobibor.
Nicolas Garcia.
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