Au cours du sommet franco-espagnol de Barcelone très décrié tant en France qu’en Catalogne, il a été question des exilés espagnols. On suppose que ce sont ceux qui fuyaient le franquisme sous Franco, pas ceux d’après. Le directeur de l’OFPRA, l’Office français pour les réfugiés et apatrides, a engagé avec le directeur du Patrimoine culturel espagnol, une coopération visant à numériser les archives françaises relatives à la « protection des exilés espagnols républicains depuis 1945 ». « Cette future coopération contribuera à la construction de la mémoire démocratique en Espagne et en Europe, précise L’Élysée. (Notamment) par l’accès aux dossiers individuels de ceux qui ont combattu le franquisme en Espagne et participé à la Résistance en France ».
Chacun sait par ici comment les exilés espagnols ont été protégés par l’État français dès leur arrivée en 1939 : derrière les barbelés des camps de concentration français sur les plages où à l’intérieur des terres. Peut-être allons nous découvrir quelques coopérations entre services secrets franquistes et français, les seconds autorisant les premiers, après 1945, à pénétrer en France pour arrêter des militants anarchistes et communistes espagnols. Peut-être découvrirons nous aussi les dessous et la réalité du plan  » Bolero – paprika  » exécuté par les services secrets français qui, comme son nom l’indique, ciblait dans les années 50 les Boléros (espagnols) – Paprika (rouges) communistes et anarchistes. Ils furent fichés et exilés de l’intérieur assignés à résidence loin de leurs familles même quand celles-ci résidaient en France. Oui, nous sommes pressés d’avoir accès à ces documents pour voir précisément comment la France a « protégé » les exilés espagnols…