Qu’on l’appelle « RER catalan », proposition du PCF reprise par la majorité qui dirige le Département durant la campagne électorale, ou qu’on ne lui donne pas encore de nom, notre Pays Catalan est en Occitanie celui qui possède le plus de lignes ferroviaires en état de fonctionner, et donc celui où on peut le plus rapidement remettre du voyageur sur le rail.
Il faut en mettre plus sur les lignes existantes de la Cote Vermeille, du Conflent ou de Rivesaltes et il faut aussi ouvrir aux voyageurs celle du Fenouillèdes (train touristique) et celle du Vallespir – Elne (uniquement marchandise). C’est vital pour l’environnement, pour l’aménagement du territoire avec un développement harmonieux de la totalité du département, c’est essentiel pour la sécurité routière, la santé, le pouvoir d’achat et les finances publiques. La ligne Céret – Le Boulou – Elne – Perpignan avec des arrêts au droit de l’université et Techno-sud et sur sur le trajet.
La CGT et ses cheminots, ont organisé une réunion publique, vendredi 7 octobre au cinéma Jaurès de Céret. la première d’une série tout au long du parcours, pour relancer et organiser la lutte en faveur de ce beau et moderne projet. Pour l’occasion, ils avaient invité leur camarade et ex patron Didier Le Reste, désormais président de l’association Convergence National Rail qui se bat pour un service public du train sur toute la France. Bien évidemment porteur de ce combat depuis 20 ans, ayant travaillé au projet du PCF66 « RER Catalan » avec le regretté Philippe Galano, premier vice président du Département66 qui soutient le rail, maire de Elne commune qui se trouve au croisement de cette ligne et de celle la Côte Vermeille, j’ai participé et je suis intervenu dans cette réunion. Mon collègue Robert Garrabé, Maire de Saint Jean Pla de Cors (commune sur la ligne) et vice président du Département est lui aussi intervenu pour dire tout son engagement dans ce projet. Tout le monde en a convenu, la réouverture de cette ligne est une nécessité et de nombreux présents se sont dit prêts à s’engager pour convaincre l’état et la SNCF d’investir dans l’infrastructure qui peut, à moindre coût, selon un cheminot spécialiste, transporter du voyageur à 90KM (36 millions d’€ pour électrifier 9KM de voie, plus les passages à niveau et les arrêts) c’est loin d’être insurmontable. Au reste beaucoup ont convenu que la nomination de Jean Castex, ex maire de Prades et Premier Ministre, à la tête de l’agence des infrastructures de transport de France pouvait être un point d’appui. Pourquoi pas?
Nicolas Garcia.

Cela fait près de 40 années que je fréquente le département, séjournant chez des amis éleveurs dans le Fenuillèdes. Ce qui m’a surpris, c’est le nombre de lignes ferroviaires fermées ou quasiment dans ce département montagneux, en dépit de ses besoins évidents pour ses activités agricoles et industrielles. D’autre part, j’ai un dictionnaire Larousse en 2 volumes de 1940 montrant toutes les lignes ferroviaires en 1939. Le nombre de lignes fermées depuis cette date est impressionnant. Trois lignes au moins dans le département correspondant à des besoins devraient être réhabilitées et entretenues pour un service régulier voyageurs et marchandises pour le reporter de la route au rail. Céret est une sous-préfecture, et le pont ferroviaire sur le Tech porte toujours la voie, cela devrait pouvoir se faire aisément,avec son électrification, et pourquoi pas le rétablissement completjusqu’à Arles sur Tech. La ligne de Rivesaltes à Axat – ligne du Fenouillèdes – est parcourue par le Train Rouge TPCF, chemin de fer touristique, reliait Carcassonne à Perpignan via Quillan, emprunte la vallée de l’Aude et a été defférée précisément là où sa nécessité est avérée dans le difficile défilé de Pierre-Lys. Elle traverse aussi dans les PO la vallée de l’Agly et ses vignobles jusqu’à Rivesaltes, région également touristique avec les châteaux cathares et le site de Tautavel, les villes de Maury et d’Estagel, ville natale du savant et homme politique F. Arago, et mérite aussi une réhabilitation et une électrification. Enfin, la ligne Perpignann- Villefranche de Conflent, qui a fait l’objet en 1998 d’un livre dont l’auteur est, précisément, un certain J. Castex, fait, avec 2 gabarits différents, avec la ligne du Train Jaune , un itinéraire parallèle de la RN 116 pour aller de Perpignan à Andorre. Cet ensemble rejoint à La Tour de Carol-Enveigt les lignes venant de Toulouse et de la RENFE espagnole (3 gabarits différents). La RN 116 est très surchargée et fait souvent l’objet de fermetures pour travaux. C’est pourquoi réduire le Train Jaune à un seul but touristique – d’autant qu’une rame « normale » existe – est de la part de la SNCF un mépris total du service rendu au département. Dans ce cas, pourquoi n’utise-t-on pas la technique du 3ème rail pour faire arriver le Train Jaune à Prades (sous-préfecture et marché), si le problème de la commodité et la rentabilité du train Jauns se pose vraiment? Comme il en a aussi été de la ligne Perpignan-Villefranche, fermée deux années durant, soi-disant pour l’enquête sur l’accident de Millas, Mr Castex n’y a pas changé grand-chose, on peut le constater. La SNCF a sorti dernièrement de nouveaux systèmes de trains, comme Draisy et Flexy, adaptés pour les petites lignes, Alors, pourquoi ne pas les utiliser pour la réouverture de ces lignes – et peut-être d’autres – dans les Pyrénées Orientales, pour permettre le désenclavement de nombre de communes du département pour une transition écologique, dans un cadre de service public.